Un cadeau de la vie

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En ce temps des Fêtes où les cadeaux, la bonne bouffe et le bon temps en famille abondent, je ne peux m’empêcher d’être reconnaissante pour les bienfaits que Dieu m’apporte.    Le rythme de ma vie qui ralentit accentue les moments précieux, sources de gratitude, que je savoure à petites et à grandes doses bienfaisantes.  Chaque jour me surprend par ses surprises de bonheur : le soleil qui brille dans les branches glacées, des repas savoureux en famille, la glissade avec les enfants, les douces mélodies de Noël, la gaieté d’Elliot, le support de mon mari et j’en passe.

Or, depuis quelques années, ma vie n’est plus ce qu’elle était.  Vivre avec un trouble bipolaire a un impact sur mon quotidien que je ne pouvais m’imaginer auparavant.  Mon équilibre mental repose sur une hygiène de vie que je dois respecter même lorsqu’il serait si facile de la mettre de côté, surtout en ce temps de festivités : heures de sommeil régulières et abondantes, exercices physiques fréquents, caféine réduite et alcool modéré.  Un relâchement résulte inévitablement en un débalancement de mon humeur ou à une hausse d’anxiété et de stress.

Plusieurs pourraient penser que je me passerais bien de mon trouble bipolaire et que ma vie ne s’en porterait que mieux sans lui.  Hors, ils ont tort.  En ayant choisi d’accepter ma condition, je réalise qu’elle est en fait un cadeau de la vie.  Ma vie n’est plus ce qu’elle était ; elle est mieux.  Passer du « Pourquoi moi? » à « Et pourquoi pas moi? » donne un nouveau sens à ma destinée.  Vivre avec une maladie mentale m’a rendue plus sensible, compréhensive et attentive à la réalité que vivent plusieurs personnes dont la santé mentale est affectée, que ce soit temporairement ou pour le reste de leur vie.  À travers les médias sociaux, j’ai découvert une communauté remarquable de femmes qui comme moi, ont décidé de partager leur expérience de la maladie mentale et qui refuse de se laisser abattre par celle-ci.   Ensemble, nous joignons nos efforts pour combattre les préjugés et soutenir ceux qui luttent pour retrouver leur équilibre.

Mais, par-dessus tout, j’ai appris à mieux prendre soin de moi.  En étant plus généreuse et gracieuse envers moi-même, je réalise que je le suis alors davantage envers mon entourage.  En acceptant mieux qui je suis, avec mes défis que je me permets de partager, je me sens surtout plus authentique.  Certes, ma maladie m’a rendue plus vulnérable, mais aussi plus forte face à l’adversité et plus à l’affût des bienfaits de la vie.  Ça, c’est un cadeau inestimable.

Quelle épreuve/situation difficile de votre vie considérez-vous maintenant comme une expérience qui a du positif ou comme un cadeau de la vie?  Sentez-vous libres de répondre dans la section des commentaires. Ça me fait toujours plaisir de vous lire!

Quand Dieu ne suffit pas

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Dernièrement, j’ai lu sur Facebook un énoncé qui disait : « Depression… God is the answer! »  Cela m’a  troublée.    Encore une fois, j’ai fait face à l’incompréhension rattachée à la maladie mentale.   C’est plus fort que moi : quand je lis ou entends des commentaires de la sorte, j’ai le goût de me mettre à prêcher partout l’importance de bien s’informer avant de répandre des idées de la sorte! Comprenez-moi bien. Je suis croyante et je ne suis pas en train de dire que Dieu ne peut aider quelqu’un qui vit les affres de la dépression.  J’ai moi-même senti bien des fois la main de Dieu dans mes pires moments de souffrances psychologiques.  Or, Dieu ne peut pas être la seule solution envisagée pour quelqu’un qui souffre d’une maladie mentale telle que la dépression. Même le plus fervent des chrétiens ne peut contrôler les débalancements chimiques de son propre cerveau.

 

Pourquoi considérer la dépression comme une condition guérissable par la seule intervention de Dieu? Que dire du diabète? Du cancer?  De la haute pression? D’un débalancement de la glande thyroïde?  Dirions-nous à ceux qui en souffrent de s’en remettre uniquement à Dieu pour soulager leurs symptômes? Je ne crois pas…

 

Que dirions-nous à une nouvelle mère qui ne ressent pas ou peu d’affection envers son bébé, qui pleure souvent sans raison, qui perd goût à la vie, qui ne veut ou peut quitter son lit pour entamer sa journée et qui vit de l’anxiété à longueur de journée?  Confie-toi en Dieu et ça passera? J’espère que non.  Ayant passé par là quelques mois après mon épisode de manie, je sais que mon bien-être, celui de mon enfant et de mon couple aurait alors couru un risque considérable. Les répercussions auraient pu être graves si je n’avais pas reçu de traitement médical adéquat.

 

Mon équilibre mental repose sur la petite pilule blanche que j’avale chaque soir avant de m’endormir.  Il repose également sur d’excellentes nuits de sommeil, de l’exercice régulier et une bonne gestion de mon stress.  Mais sans ma petite pilule blanche quotidienne, je ne pourrais pas fonctionner efficacement. Mon cerveau en a besoin.

 

Pourquoi traiter la maladie mentale autrement que la maladie physique? Un cerveau malade n’aurait pas droit au même soin qu’un autre organe? Un cerveau médicamenté serait-il plus tabou que toute autre condition physique soignée par des pilules? Malheureusement, je crois que oui… Pourtant, ça ne devrait pas être le cas. La dépression, ça se soigne et si les soins passent par la médication, c’est bien correct ainsi.

 

Pour ce qui est du commentaire que j’ai lu, je n’ai pu m’empêcher de garder le silence.  J’y ai répondu poliment en partageant brièvement mon point de vue et mon expérience.  On ne m’a pas répondu.  Je ne m’y attendais pas.  Cela m’a seulement fait réaliser une fois de plus à quel point le sujet de la maladie mentale peut être tabou, d’où l’importance d’en parler ouvertement pour mieux informer les gens et réduire les préjugés qui peuvent causer bien du tort.

 

Et si l’intervention de Dieu pouvait se mesurer par l’avancement des découvertes médicales qui permettent aujourd’hui de mieux soigner certaines maladies mentales? Pourquoi ne pas en bénéficier?

 

Thank you Dr.M.

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(Chers lecteurs, aujourd’hui, je participe au concours d’écriture  “Writing Contest: You Are a Writer” lancé par l’écrivain Bryan Hutchinson sur son blog Positive Writer. J’ai accepté de relever le défi d’écrire mon texte en anglais.)

 

I was sitting on a straight-backed chair in a hospital room, staring at Dr. M., a young doctor who was quietly reading a manuscript I had just written. I was desperately awaiting his reaction, trying to infer what I could from his silent, diligent reading, his scratching of the back of his head, and the fact that he did not look at me once… I thought that perhaps he felt uncomfortable, realizing the mistake he had made in misdiagnosing my condition. Maybe I was right, but I was surely not expecting to hear what he had to tell me once he was done reading…

*          *          *

Just a few days before, I had been lying in an emergency room bed, holding my one-month-old baby, experiencing inexplicable delusions and hallucinations. I was a long way from knowing that I was in the midst of my first manic and psychotic episode. In fact, even the doctors I was seeing could not really figure out what was wrong with me. It wasn’t until Dr Sayeed, a sensitive psychiatrist, interviewed my husband and me that he made the unexpected diagnosis: the postpartum onset of a bipolar disorder with psychotic features (a mental illness also known as manic-depressive disorder, classified by psychiatrists as a mood disorder. At the most severe level, individuals can experience very distorted beliefs about the world known as psychosis.)

That information, although serious, did not resonate with my ill brain at the time. It wasn’t until the next morning, when my first dose of medication from the night before had taken effect, that I broke down in tears a few seconds after I opening my eyes. With my delusions gone, I suddenly realized the gravity of my medical condition. Alone in my hospital room, feeling lonely and totally misunderstood by the nurses who tried to cheer me up, I did what has been coming naturally to me for years: I put down on paper what I was experiencing. I wrote about my deepest feelings and all the thoughts that were crossing my freshly-medicated mind. Maybe, I thought, the doctors would understand me better if they could read about my unstable way of thinking instead of hearing about it.

For as long as I can remember, writing has always brought me satisfaction and joy, especially when I could share my work with an audience — which I did for the first time when I was seven years old.  All throughout my elementary, high school and college years, I derived real pleasure from writing, especially short stories of different kinds. My teachers thought I was talented. But when I started dreaming of pursuing a career in French literature, a guidance counsellor put an end to my hopes. “What kind of future would a degree in that field provide you?” she asked. “You would have better chances of success by getting an education degree.” Putting all my confidence in her “professional advice”, I set aside the idea of a degree in literature and started pursuing a career in elementary teaching, which had been my second choice. But deep down inside I knew that I was capable of using my writing skill to accomplish something that I could be proud of.  A dream made its way into my soul about writing a book and publishing it. I was convinced that I could do it. I just did not have a clue about a topic I could write about!

The university years passed and I had successfully started my profession as a teacher. I also fell in love with children’s literature. I began envisioning myself writing children’s books. I did start a few short stories but I’d never had the perseverance to finish even one of them. I guess I was lacking confidence in myself. The resistance from my “reptilian brain” was at work and I was plagued with self-doubt.  Was I really talented enough to write a book that would capture the attention and the imagination of a young audience? Was I dreaming too big in hoping to be published? Feeling a bit disillusioned, the only thing I had kept doing on a more regular basis was journaling — until that memorable day at the hospital.

*          *          *

When Dr. M. finally lifted his eyes from my manuscript to meet mine, I expected to hear him acknowledge the severity of my mental state. But instead, he uttered two sentences that totally resonated with my then-shattered soul: “You are very talented. You should consider writing a book about this.” I was speechless. It was the feedback I needed to finally accomplish my dream.

In the following months, I put his words to action: I started writing a memoir about my postpartum experience. I could clearly picture myself sharing my story with other women going through a similar experience, letting them know that they were not alone.

Two years later, I started a blog, sharing my journey through bipolar disorder and offering information about different postpartum mood and anxiety disorders. I also decided to post each chapter of my memoir as I completed it.

Will I finish writing my memoir? Yes I will.  Will I ever get it published? I don’t know yet.  That’s no longer my primary concern, since my blog is already reaching an audience and having an impact. What I do know now is that I have bipolar disorder. I have a voice. I have a dream. I AM a writer!

 

 

Le chapitre 10 de mon livre

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Un petit mot pour vous dire que vous pouvez maintenant lire le 10e chapitre de mon livre.  Vous y retrouverez des hauts et des bas du début de ma convalescence : des attentions spéciales de mon entourage et des défis reliés à ma santé mentale.

Bonne lecture!

Les pépins de la vie

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Hier soir, je suis tombée sur un blogue écrit par une femme qui a souffert de dépression du post-partum et d’anxiété généralisée.  Un extrait de son dernier billet qu’elle a intitulé « Glitches » m’a particulièrement touchée car je pourrais exprimer la même chose en parlant de ma réalité.  Même si je n’ai pas eu de grosse rechute depuis près de 3 ans et demi, ma vie reste parsemée de petits pépins temporaires qui, sur le moment, comme cette auteure le partage, me pèsent lourd.  Mais je sais aussi que nous vivons tous des moments plus difficiles et que ça fait partie de la vie.  J’ai suffisamment de quoi être reconnaissante pour chaque jour qui s’offre à moi.

 

“I’m aware that sometimes, things just suck because that is the way life is. I am also aware that sometimes things suck because that is just how my brain is.  It’s hard to tell the difference, but it doesn’t matter.

 

Every day I take my meds.  Every day I thank God for my family, my husband, modern medicine, and my faith.

 

Every day I start again.”  

 

Katie Sluiter  http://sluiternation.com/

 

La suite du chapitre 9

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Je viens enfin de terminer la suite du chapitre 9.  Vive les vacances!  Ça me donne beaucoup plus de temps pour me consacrer à l’écriture.

Chaque fois que je rédige un nouveau chapitre de mon livre, je questionne mon mari pour obtenir plus de détails que ce que mes souvenirs m’ont laissés. Il arrive souvent que ma mémoire me fasse défaut et ce qu’il me raconte vient corriger ce qui s’était faussement ou pas du tout imprégné dans celle-ci en raison de l’instabilité psychologique à laquelle je faisais face au moment où je vivais ce que je vous raconte.

C’est donc en questionnant  mon mari sur le moment exact où j’ai reçu le diagnostic de trouble bipolaire que j’ai réalisé que je m’étais trompée en rédigeant la première partie du chapitre 9.  En fait, je ne me souviens pas du tout de la première fois où on me l’a annoncé.  C’était bel et bien lors de l’entretien si désagréable que j’ai eu avec le psychiatre dont je fais la mention dans ce chapitre.  J’ai donc fait quelques ajouts à la première partie de ce dernier.  Je vous encourage donc à en refaire la lecture pour mieux comprendre la suite.

Dans les griffes de la culpabilité

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Je l’avoue: je me sens coupable très facilement. Et comme aime bien le dire mon mari en me taquinant: “You are guilt driven”. Au moins, comme j’en suis consciente, je travaille sur cet aspect de ma personnalité.

 

Or, dernièrement, je fus la cible d’une attaque de culpabilité hors du commun qui dura plusieurs jours.  Le souvenir d’un événement particulier, qui s’est passé il y a quelques années et que je qualifie d’assez grande erreur de ma part, faisait son apparition à l’improviste à maintes occasions dans la même journée. L’angoisse dans le creux de la poitrine, le niveau de stress qui montait et les images en boucle de mon erreur qui s’imposaient dans ma tête me tourmentaient. Heureusement, j’arrivais assez bien à chasser le tout en quelques minutes, jusqu’à la prochaine apparition quelques heures plus tard.  Cela m’inquiétait.  Je fis donc quelques recherches sur internet pour voir si ces pensées récurrentes de culpabilité pouvaient être un symptôme d’un trouble mental spécifique du genre “trouble obsessif compulsif”.  Mes recherches ne menèrent à rien de concluant.  La seule option que je croyais possible était que cette culpabilité très gênante était un symptôme de dépression.  Je ne ressentais toutefois aucun autre symptôme.  Un peu désorientée par tout ça, je commençais à envisager d’aller consulter un psychologue pour m’éclairer et m’aider à mieux gérer ce sentiment.  Mais avant de faire cela, j’ai décidé d’attendre ma prochaine visite chez mon psychiatre.  Il aurait peut-être une réponse à mon problème.  Heureusement, en attendant cette visite, il s’est avéré que ces incursions de culpabilité diminuèrent grandement jusqu’à presque disparaître.

 

Lors de mon dernier rendez-vous, j’ai donc raconté cette mésaventure à mon psychiatre.  Il prit minutieusement des notes tout le long de mon discours. Une fois terminé, je lui ai demandé s’il pouvait me fournir une explication.  Il me confirma alors que c’était bel et bien un symptôme de dépression et qu’il était très possible que je ne ressente que celui-là, les autres symptômes étant contrôlés par ma médication.  Ces “crises” de culpabilité étaient probablement un signe de légère dépression qui ne s’était pas développée grâce à la médication.

 

Je fus soulagée de cette réponse.  Je suis encore plus informée à propos de mon trouble bipolaire.  Et même si une fois de plus, j’ai réalisé la fragilité de ma santé mentale, ces moments de culpabilité m’ont forcée à continuer de pratiquer la compassion envers moi-même.  Je suis humaine, je fais des erreurs et je peux me les pardonner.

 

“Waiting for the other shoe to drop”

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Il y a quelques temps, j’ai écrit un billet au sujet de mes « mood swings » (sauts d’humeur).  Bien que je sois consciente de ces débalancements de mon humeur et que je les accepte comme faisant maintenant partie de ma réalité, il m’arrive parfois de ne plus trop savoir sur quel pied danser.    Je m’explique.  Quand j’expérimente un certain « high », l’expérience m’a démontré qu’il est suivi quelques jours plus tard par un « down » plutôt désagréable.  Bien que cet état dépressif ne dure pas plus de deux jours, il n’en demeure pas moins que je souhaiterais grandement ne pas le vivre.

Le problème auquel je fais face maintenant est que chaque fois que je vis un moment très agréable qui me procure une grande joie ou une satisfaction peu commune, j’ai la tendance à redouter aussitôt une déprime dans les jours à suivre (ce qui n’est pourtant pas toujours le cas).  Autrement dit, « I am waiting for the other shoe to drop ». Ce qui, malheureusement, atténue le plaisir du moment.  J’en viens à me demander si le bien-être ressenti est le fruit de mon véritable moi ou le résultat d’un débalancement chimique de mon cerveau, ce qui,  alors, ne serait pas le reflet de la personne que je suis vraiment.   Un peu aliénant n’est-ce pas?

Ce que la lecture d’un excellent livre portant sur la vulnérabilité et le courage (« Daring greatly » de Brené Brown) m’a fait réaliser est que le meilleur antidote au mauvais pressentiment (foreboding joy) est de pratiquer la gratitude, d’être reconnaissant pour le moment présent.   Tel que le mentionne l’auteure, il ne faut pas gaspiller le plaisir, la joie.  Oui, se laisser aller à ressentir la joie est inconfortable (parce qu’on a la tendance de penser à une « bad luck » à venir). Oui, ça peut être épeurant.  Oui, c’est d’être vulnérable.  Mais chaque fois que nous nous permettons de ressentir la joie et de vivre pleinement ces moments de bonheur, nous bâtissons notre résilience et nous cultivons l’espoir.  La joie devient une part de nous et lorsque les épreuves arrivent, et elles arrivent, nous sommes plus forts (Daring greatly, page 126).

Et voilà, ça dit tout.  Mauvais tour de mon cerveau ou pas, j’ai décidé de vivre les merveilleux moments en essayant de ne pas craindre le pire pour la suite. Suis-je vraiment moi-même ?  Who cares?!  Pourquoi gâcher le plaisir?

P.S. : Je reste quand même alerte et prudente.  Je sais maintenant reconnaître les symptômes de la manie et je ne veux pas me rendre jusque-là.

Une invitation à m’encourager

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Comme la plupart d’entre vous le savez, la naissance de mon fils Elliot n’a pas été une expérience des plus faciles pour moi.  J’ai fait partie des 15% de nouvelles mères ou femmes enceintes qui vivent une dépression, de l’anxiété, une psychose ou toute autre trouble de l’humeur relié au post-partum.   Un jour que je recherchais plus d’informations sur ma condition, je suis tombée sur un blogue : Postpartum Progress (www.postpartumprogress.com).  Cette merveilleuse communauté de femmes combattantes a été une très belle trouvaille et un support pour moi. Postpartum Progress a été là quand j’en ai eu besoin et je veux les aider à atteindre encore plus de femmes enceintes et de nouvelles mères.

Je suis donc fière de participer au premier événement mondial Climb out of the Darkness pour sensibiliser la population à propos de la dépression du post-partum et les autres maladies mentales reliées à la naissance.  Le 21 juin, le plus long jour de l’année dans l’hémisphère Nord, les survivantes de la dépression du post-partum ou d’autres troubles du post-partum organisent une escalade en montagne ou une marche dans un parc afin de symboliser notre sortie collective de la noirceur et la discrimination reliée à ces maladies.  Le but de cet événement est aussi  de ramasser des fonds pour aider Postpartum Progress, Inc., une organisation sans but lucratif, localisée aux États-Unis, qui a été fondée pour supporter le blogue et créer de nouveaux programmes pour supporter des mères à travers le monde.

Jusqu’à maintenant, plus de 70 différentes randonnées auront lieu aux États-Unis, au Mexique, au Canada en Europe et en Nouvelle-Zélande, incluant la mienne qui se tiendra à Fork of the Credit Provincial Park, située à Caledon, en Ontario.  Les fonds amassés lors de cet événement  seront utilisés à deux fins spécifiques : Postpartum Progress, Inc. (a 501(c)3 public charity, federal tax ID 27-3100405) est en train de créer un nouveau matériel éducatif au sujet de la dépression du post-partum qui sera utilisé par les obstétriciens, les pédiatres et autres.  Un autre matériel est aussi créé pour éduquer les médias par rapport à l’impact de la dépression et des autres maladies du post-partum sur la santé des mères et des enfants.

M’encourager dans cette cause est simple et rapide.  Vous pouvez faire un don en ligne sur mon site Crowdrise fundraising

http://www.crowdrise.com/postpartumprogress/fundraiser/genevivedesrochers

S.V.P. aidez-moi à aider de nouvelles mères à travers le monde à guérir rapidement de  la complication la plus commune reliée à la naissance.

Merci!

Vivre avec des “mood swings”

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J’ai passé une fin de semaine plutôt moche.  Très fatiguée malgré de longues nuits de sommeil, démotivée, la larme à l’œil et le  manque de patience avec Elliot.  La déprime était au rendez-vous, sans aucune raison valable.  Pourtant, quelques jours plus tôt, j’étais vraiment de très bonne humeur, motivée et productive au travail.  La joie régnait dans ma tête!

Eh oui, j’ai vécu une légère saute d’humeur caractéristique du trouble bipolaire.  Ce n’est pourtant pas la première fois que je vis un petit débalancement de mon humeur, mais cette fois-ci, ça m’a davantage affectée.  Heureusement, mon rendez-vous de suivi avec mon psychiatre était aujourd’hui.  Je lui ai fait part de mes inquiétudes à ce sujet, lui décrivant les deux fois précises où j’ai vécu ces sautes d’humeur depuis le mois de novembre.  J’ai même ajouté qu’à plus d’une reprise, il m’est arrivé de ressentir une bonne humeur un peu hors de l’ordinaire.  Il m’a alors expliqué que ces petits débalancements étaient normaux puisque ma dose de médicament est au mininum possible.  Comme mon état général est stable et pour éviter le plus possible des effets secondaires sur ma santé physique, il préfère ne pas augmenter ma dose.  Ce que je trouve très raisonnable.  Mes habitudes de vie étant saines, il ne s’inquiète pas de ma condition.  Ces sautes d’humeur font désormais partie de ma vie et c’est un apprentissage de vivre avec.  Je suis prête à accepter cela, malgré les désagréments que cela peut me causer quand la déprime débarque… Mais bon, les petits « high » sont plutôt agréables!  Et tant que ça ne dure que deux ou trois jours, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.  Si ça perdure, je sais que je peux toujours prendre contact avec mon psychiatre pour assurer un suivi sur le champ.

Enfin, j’aime bien le terme anglophone « mood swing ».  Ça me rappelle le type de danse qui a déjà été bien populaire : le swing.   Ma vie est désormais une danse avec les « swings » de mon humeur.

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