Or, dernièrement, je fus la cible d’une attaque de culpabilité hors du commun qui dura plusieurs jours. Le souvenir d’un événement particulier, qui s’est passé il y a quelques années et que je qualifie d’assez grande erreur de ma part, faisait son apparition à l’improviste à maintes occasions dans la même journée. L’angoisse dans le creux de la poitrine, le niveau de stress qui montait et les images en boucle de mon erreur qui s’imposaient dans ma tête me tourmentaient. Heureusement, j’arrivais assez bien à chasser le tout en quelques minutes, jusqu’à la prochaine apparition quelques heures plus tard. Cela m’inquiétait. Je fis donc quelques recherches sur internet pour voir si ces pensées récurrentes de culpabilité pouvaient être un symptôme d’un trouble mental spécifique du genre “trouble obsessif compulsif”. Mes recherches ne menèrent à rien de concluant. La seule option que je croyais possible était que cette culpabilité très gênante était un symptôme de dépression. Je ne ressentais toutefois aucun autre symptôme. Un peu désorientée par tout ça, je commençais à envisager d’aller consulter un psychologue pour m’éclairer et m’aider à mieux gérer ce sentiment. Mais avant de faire cela, j’ai décidé d’attendre ma prochaine visite chez mon psychiatre. Il aurait peut-être une réponse à mon problème. Heureusement, en attendant cette visite, il s’est avéré que ces incursions de culpabilité diminuèrent grandement jusqu’à presque disparaître.
Je fus soulagée de cette réponse. Je suis encore plus informée à propos de mon trouble bipolaire. Et même si une fois de plus, j’ai réalisé la fragilité de ma santé mentale, ces moments de culpabilité m’ont forcée à continuer de pratiquer la compassion envers moi-même. Je suis humaine, je fais des erreurs et je peux me les pardonner.
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