Et si on parlait d’une deuxième grossesse?

Ainsi va ma vie Add comments

Il y a près de deux semaines, j’ai eu mon rendez-vous de routine avec mon psychiatre.  J’en ai bien sûr profité pour lui raconter ma tentative d’arrêt de ma médication au cours de l’été (voir mon billet daté du 30 juillet).  Je lui ai expliqué mes symptômes et ma décision de revenir à ma prise de médicament.  Comme les symptômes que j’ai ressentis étaient plutôt de l’ordre de l’anxiété qu’un débalancement de mon humeur, je lui ai demandé si l’anxiété pouvait être reliée au trouble bipolaire.  Il m’a répondu que c’est le cas.  Aussi, d’après les lectures que j’ai faites sur le sujet, j’ai appris que l’anxiété est un symptôme courant du trouble bipolaire et que la moitié des gens affectés par le trouble bipolaire souffre aussi du trouble de l’anxiété*.  Ceci dit, mon psychiatre m’a parlé d’envisager une prise de médicament à long terme.  Il m’a donc renseignée sur les effets secondaires possibles de l’olanzapine (nom de mon médicament) pris sur une longue période de temps soient la prise de poids et les risques de diabète.  Mais comme la dose que je prends est minimale et que je suis en bonne santé, il n’y a pas lieu que je m’inquiète vraiment à ce niveau.  Ce qui m’a rassurée.

Mais ce qui me tracassait un peu, c’est l’idée de continuer à prendre mon médicament pendant une future grossesse.  Car, oui, malgré tout ce que j’ai vécu suite à mon premier accouchement, mon mari et moi avons l’intention d’avoir un autre enfant bientôt.  Comme me l’a si bien dit mon psychiatre : « Would you stop walking because you are affraid of falling? » (Arrêterais-tu de marcher par crainte de tomber?).  Oui, les risques d’avoir un autre épisode bipolaire ou une psychose du post-partum sont très présents dans mon cas, mais en étant suivie de prêt, j’ai beaucoup plus de chance de prévenir une rechute.  Mais est-ce que le fait de prendre de l’olanzapine pendant ma grossesse augmente les risques de malformation du bébé?  À ce sujet, mon psychiatre m’a rassurée en me disant qu’aucune recherche pour le moment ne prouve qu’il y ait un risque plus élevé de malformation.  Le choix de continuer à prendre ma médication ou pas me revient.  Si je voulais être plus rassurée, il m’a suggérée de cesser d’en prendre pendant le premier trimestre, quitte à vivre avec les désagréments reliés à l’anxiété qui pourrait refaire surface.  Cette option ne m’enchante guère…

J’ai donc décidé de me renseigner auprès de MOTHERISK (http://www.motherisk.org/women/index.jsp) , un organisme torontois qui informe les femmes au sujet de la grossesse et de l’allaitement en plus de donner beaucoup d’information au sujet de la prise de médicaments au cours de ces périodes critiques pour la santé des mères et de leur bébé.  Cet organisme m’avait justement été recommandé par mon psychiatre lors de mon hospitalisation, lorsque j’ai voulu savoir si je pouvais continuer d’allaiter tout en prenant mon médicament. Il y a quelques jours, j’ai alors téléphoné à MOTHERISK afin de poser ma question pour en avoir le cœur net.  Je fus très satisfaite de la réponse : je peux continuer de prendre de l’olanzapine pendant toute ma grossesse sans risque de malformation pour le bébé.  Quel soulagement!

Mon mari et moi sommes donc prêts pour un nouveau défi.  À l’action 😉

 

*Sources :

camh Centre de toxicomanie et de santé mentale http://www.camh.ca/fr/hospital/health_information/a_z_mental_health_and_addiction_information/bipolar_disorders/borderline_personality_disorder_information_guide_for_families/Pages/bipolar_infoguide_treatments.aspx

Centre des troubles anxieux et de l’humeur http://ctah.eu/espaces.php?ref=612 ).

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